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Voulez-vous gagner à changer vos habitudes d’enseignement ?

En entrant en cours avec des personnes en déplacement, des réfugiés, qui ont un vécu parfois traumatique, vous ne pouvez plus être le prof conventionnel. Vous êtes en face de personnes en déplacement, en exil, en transit. Vous allez être important pour eux et vous souhaitez répondre à leurs attentes. Peut-être vous faudra-t-il être un peu psychologue, un peu sociologue, un peu coach, un peu confident, un peu ami…

Pourquoi ne changeriez-vous pas de posture ?

Alors asseyez-vous au milieu des apprenants et « passez » votre cours. Soyez un passeur, un médiateur, qui transmet et qui reçoit aussi. Un facilitateur. Votre public a aussi des choses à vous apprendre. Établissez dans votre cours un sentiment d’équivalence entre vous et les apprenants. Un sentiment que vous êtes leur égal. Diffusez le sentiment que vous aussi vous êtes là pour apprendre, pour découvrir.

Mais comment ?

Jouez le jeu de la découverte. Devant un phénomène linguistique, étonnez-vous avec eux, énoncez les questionnements qu’ils se posent : « Mais pourquoi cela fonctionne ainsi en français ? Comment se fait-il qu’il y ait plusieurs possibilités pour un même son, une même graphie ? Est-ce que cela marche comme cela dans d’autres langues ? » Partez sur le terrain de leur langue que vous devez un peu connaître. Favorisez les comparaisons entre les différentes langues.

Jouez le jeu !

Prêtez-vous au jeu, à tout type de jeux, à tout moment, pour susciter la curiosité, l’intérêt. Par exemple : il y a une langue qui ne connait pas les mots : droite, gauche…Comment faire alors pour dire une localisation ?

Laissez fusez les imaginations. Ce que les locuteurs de cette langue utilisent en fait ce sont les points cardinaux : le Nord, le Sud, l’ Est, l’Ouest. Vous n’êtes pas encore convaincu de cette attraction éducative qu’apporte le jeu ? Alors poursuivez avec le jeu ci-dessous.

Jouez le jeu de la dérision !

Demandez à vos apprenants comment se comporte un francophone lorsqu’il essaie de parler leur langue et quels sont ses problèmes de prononciation, sur quels mots il est comique… Ensuite, faites comprendre qu’à l’opposé, ils éprouvent des difficultés en français sur les mêmes points, parce qu’il faut faire un gros effort sur ces points pour eux, à l’inverse. Par exemple, sur la prononciation roulée du « r » dans leur langue mais pas en français.

Vous aurez théâtralisé la prise de parole et apporté de la réflexion dans le domaine interculturel de votre enseignement de la langue française.

Encore plus loin ! Jouez la mise en scène !

Demandez à vos apprenants de vêtir le « costume du français », de ressentir quels sont « les plis », « la texture », « la coupe » du français, ensuite habillés de ce costume, de se mouvoir comme francophone. Laissez les déplacements se faire en classe. Demandez ensuite qu’ils s’adressent l’un l’autre la parole comme des locuteurs natifs du français. Par la suite, faites un retour, (cognitif), sur l’expérience mise en scène ! Laissez-les établir leurs impressions, leurs compréhensions, leurs préjugés aussi parfois, leurs intentions finalement d’aimer ou seulement d’apprécier cette langue ! Vous aurez investi vos apprenants de concepts et de valeurs de la langue française en corrigeant les préjugés.

Vous avez « conscientisé » les apprenants sur leur apprentissage et donc vous les avez motivés. Et ça, c’est fondamental !

Changez maintenant !

Oui un nouveau type d’enseignement est nécessaire en Français langue d’intégration, avec de nouvelles approches, de nouveaux outils mais surtout un nouveau positionnement de l’enseignant.

Or changer ses pratiques, c’est dérangeant et déstabilisant mais n’oubliez pas que c’est aussi passionnant !

Sortez de vos pratiques habituelles, vous en serez gagnant !

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